Pour plusieurs, les lettres STI ne veulent rien dire. Pour certains, c’est la voiture bruyante du jeune voisin et pour lui et une poignée d’amateurs, c’est une histoire de sports motorisés dans les conditions les plus difficiles, aller vite et de légendes.
La Subaru Corporation, anciennement connue sous le nom de Fuji Heavy Industries, a fondé la compagnie en 1988 et tant qu’entité qui allait prendre en charge les espoirs de compétition, en particulier en rallye. En peu de temps, ils connaitront la victoire en bonne partie due à leur association avec la firme légendaire britannique Prodrive. En dix courtes années, Subaru et leurs voitures préparées (WRX, ensuite Impreza 555 et finalement STI) gagneront le podium à maintes reprises ainsi que le titre de du Constructeur Champion sur trois années consécutives en WRC.
C’est en 1998, pour célébrer les trois championnats et le 40e anniversaire de Subaru, que STI lança la mythique 22B STI. Officiellement, un peu moins de 450 de ses bolides de 276 chevaux (selon l’entente japonaise entre « gentilshommes » de l’époque, mais qui en produisait bien plus) furent assemblés et vendus à des marchés cibles. Pour vous donner une idée à quel point ces Impreza à carrosseries gonflées sont prisée, un exemplaire a atteint la somme de 120 000$ lors d’un encan en mai 2016.
Comme vous pouvez voir, les 22B ne courent pas les rues et donc rares sont les chances d’en voir une. Une telle place est le concessionnaire Subaru Mitaka, le plus grand de la marque au Japon. Ce dernier est responsable de 11,1% de toutes les livraisons de nouvelles Subaru dans la métropole. Subaru Canada nous on invité au Japon pour faire l’essai de la nouvelle Crosstrek et puisque nous étions dans le coin, on a pu faire une tourné du garage dans lequel se trouvait des Levorg, STI, WRX et une magnifique Legacy RS de 1ere génération en pleine restauration. La salle d’exposition est typique et comprenait des accessoires étiquetés de la marque. Un modèle réduit de ma WRX jaune exposé devait rentrer à Montréal avec moi, mais malheureusement, la concession était en rupture de stock. Je croyais ma journée ruinée…
Malgré la collection de voitures intéressantes dans le garage, c’est au 2e étage ou les choses se gâtent, et comment! C’est ici où réside en permanence un des prototypes de la 22B. Elle est garée aux cotés de la voiture WRC du rallye de Sanremo 1998 de Colin McRae et une des STI WRC de Petter Solberg. En temps normal, ces voitures ne sont pas accessibles au public par contre, pour nous Canadiens venus de loin, elles étaient débarrées. Eh oui, j’ai pu prendre place à bord de la 22B, appuyer sur l’embrayage et manipuler le lourd levier de vitesse. Ensuite, je me suis rendu au bolide à McRae ou j’ai procédé aux mêmes gestes, en plus de tirer sur le levier du frein à main. Quelle belle journée!
Quoiqu’en Amérique du Nord, nous ne connaissons la STI comme la version gonflée de la berline WRX, il existe aussi des finitions STI des Forester et Legacy ailleurs au monde. STI développe aussi des accessoires « after-market » pour les voitures incluant des barres anti-rapprochement, des ensembles aérodynamiques et plus encore. Cinquante ingénieurs sont à l’emploi chez STI et ils sont responsables de créer des composantes pour améliorer la direction, la stabilité et le raffinement d’ensemble des voitures.
Bientôt, nous aurons la chance de mettre à l’épreuve certaine de leurs dernières créations, soit les BRZ tS et WRX STI Type RA. J’ai bien hâte!