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Lincoln Nautilus 2020 : confort absolu

Lincoln Nautilus 2020


  • Le Lincoln Nautilus se détaille à partir de 55 600 $ avant les frais de transport et de préparation.

  • Roulement feutré, sièges très confortables, performances du moteur de 2,7 litres.

  • Quelques commandes ressemblant trop à ceux chez Ford, perception de la marque toujours à travailler, boutons de boîte de vitesses peu intuitifs.


Certains utilitaires de luxe sont plus flamboyants que d’autres, et par conséquent, on est attirés vers eux au lieu de regarder l’ensemble des modèles disponibles sur le marché. Le Lincoln Nautilus 2020 est l’un de ces VUS que l’on pourrait facilement oublier, mais qui méritent certainement plus d’attention.

En fait, tout dépend de nos besoins. Cherche-t-on un design extraverti pour se démarquer? Un caractère sportif? Le prestige d’un écusson de luxe? Le Nautilus n’est peut-être pas le meilleur choix. En revanche, si l’on privilégie un roulement feutré, un confort absolu et une cabine silencieuse et relaxante, le VUS de Lincoln s’avère drôlement intéressant.

En effet, le Lincoln Nautilus 2020 peut dorloter ses occupants avec des sièges drôlement confortables, dotés de série de 10 réglages électriques à l’avant ainsi que du chauffage et de la ventilation, sans oublier un volant chauffant. En option, on peut équiper le VUS de fauteuils avec pas moins de 22 réglages et une fonction de massage, assurant une position idéale et un trajet relaxant pour les occupants à l’avant. Les passagers à l’arrière ne sont pas en reste avec le chauffage aux places extérieures.

Les mélomanes apprécieront la qualité sonore de la chaîne audio Revel à 13 haut-parleurs, que l’on peut remplacer par un système Revel Ultima à 19 enceintes. Outre l’écran multimédia tactile de huit pouces avec l’interface SYNC 3, on obtient un bloc d’instruments présenté sur un écran entièrement numérique de 12,3 pouces. Le tout est rehaussé de boiseries, à pores ouverts en option, ou bien de garnitures en aluminium tourné. La qualité d’assemblage est soignée, comme il se doit dans un véhicule de luxe.

Le Lincoln Nautilus 2020 étant un multisegment intermédiaire à cinq passagers, on a droit à un habitacle spacieux, peu importe où l’on prend place, alors que le toit ouvrant panoramique ajoute une belle luminosité. L’aire de chargement propose un volume de 1 053 litres avec les dossiers arrière en place, et jusqu’à 1 948 litres lorsqu’ils sont rabattus. On surpasse donc l’espace disponible dans le Lexus RX et le Cadillac XT5, tout en se retrouvant à quelques litres des modèles intermédiaires à trois rangées de sièges, dont l’Infiniti QX60, l’Audi Q7 et le Cadillac XT6. Et bien sûr, du nouveau Lincoln Aviator.

Si le quatre cylindres turbocompressé EcoBoost de 2,0 litres suffit amplement à la tâche, avec ses 250 chevaux et son couple de 280 livres-pied, on recommande plutôt d’opter pour le V6 biturbo de 2,7 litres, mieux adapté à la vocation de cet utilitaire de luxe. Fort de 335 chevaux et de 380 livres-pied, on profite d’une puissance abondante, amusante et, bien que les effets sonores soient « rehaussés » électroniquement, plus raffinée. De plus, le sacrifice à la pompe n’est que d’un demi-litre aux 100 km en ville, alors que la cote mixte ville/route du moteur de 2,7 litres s’élève à 11,0 L/100 km – à peine 0,3 L de plus qu’avec le plus petit moteur. Lors de notre essai, nous avons obtenu une moyenne de 10,8 L/100 km, et l’on aime pouvoir faire le plein d’essence ordinaire, même si l’on perd quelques chevaux.

À l’instar des autres produits de la marque, le Lincoln Nautilus 2020 est équipé d’une suspension réglable, allant de spongieuse à sportive. On aime bien cette caractéristique qui amortit les bosses et les trous dans la chaussée sans nous brasser la cage comme c’est le cas dans les VUS de luxe allemands, même si le réglage le plus mou pourrait causer le mal des transports à certains passagers. Pour ceux qui trouvent les modèles Audi, BMW et Mercedes-Benz trop fermes, ce Lincoln constitue un incontournable.

Tout n’est pas parfait, cependant. L’interface SYNC 3 commence à dater, quoique le système SYNC 4 devrait se retrouver bientôt dans une multitude de produits Ford et Lincoln. Certaines commandes – mais pas tous – ressemblent trop à celles dans les modèles plus abordables du constructeur – le Ford Edge pour ne pas le nommer – et les boutons montés à la verticale sur la planche de bord centrale pour contrôler la boîte de vitesses ne sont pas aussi intuitifs qu’un traditionnel sélecteur de vitesses.

Et bien sûr, comme nous l’avons souligné plus tôt, la marque Lincoln ne jouit pas de la même réputation que les compagnies allemandes, et il faudra encore du temps pour attirer une clientèle plus jeune. On devra peut-être devoir expliquer notre choix sur une base régulière, mais les arguments sont là.

À commencer par le prix. Se détaillant à partir de 55 600 $ avant les frais de transport et de préparation, le Lincoln Nautilus 2020 n’est désormais proposé qu’en version Ultra au Canada, équipé de série du rouage intégral. En ajoutant l’ensemble 201A (roues de 20 pouces, suite de sécurité Lincoln Co-Pilot360 Plus) et le moteur de 2,7 litres, la facture grimpe à 63 100 $. On se situe sous le PDSF de base du Mercedes-Benz GLE, du Audi Q7 et du BMW X5, sous le prix du Lexus RX 350 doté de caractéristiques similaires, mais quelques milliers de dollars de plus que le Cadillac XT5 à équipement égal – un VUS plus petit.

Si le Nautilus passe généralement inaperçu sur les routes et ne figure pas sur la liste de tous les acheteurs de VUS de luxe, ce n’est pas par manque de qualités. Le nouveau Aviator, plus gros et plus spacieux, risque de voler des ventes au Nautilus. Toutefois, ce dernier plaira aux consommateurs recherchant davantage un confort absolu pour la conduite de tous les jours qu’une dynamique de conduite sportive.

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